Les ingénieurs en génie agro-alimentaire se partagent en deux (2) spécialités, soit le génie agricole et le génie alimentaire. L’ingénieur agricole œuvre dans les secteurs de l’assainissement agricole, le drainage et l’irrigation des terres, les bâtiments agricoles, le machinisme agricole, les contrôles et l’automatisation, l’entreposage, la manutention et la transformation des grains et des oléagineux, la culture en serre et l’agroenvironnement. L’ingénieur alimentaire œuvre dans les secteurs de la transformation des aliments, les emballages, la production de plats préparés, l’automatisation et les contrôles des usines agroalimentaires, l’agro-énergie et la robotique.
Dans une réflexion sur L’avenir du génie agro-alimentaire au Québec, Monsieur Luc Audet, président de l’AIAQ de 2008 à 2010, nous démontre de façon éloquente l’implication et l’influence qu’a eu cette profession sur le développement du secteur agro-alimentaire au Québec depuis l’arrivée de ses premiers finissants au milieu des années 60. Il a aussi, dans ce document, très bien exprimé tout le potentiel d’avenir du génie agro-alimentaire. Avec justesse, il a mis en évidence des secteurs en émergence comme : l’agro-énergie (il y a un potentiel de production d’énergie incroyable avec toute la biomasse agricole), les emballages, la cueillette d’informations informatisée et les bâtiments verts intégrés dans un concept de cycle de vie.
Que dire aussi de tout le domaine de la gestion de l’eau en milieu agricole où les ingénieurs en génies et agro-alimentaire devraient être appelés à jouer un rôle prépondérant.
De façon plus spécifique, l’AIAQ est consciente que différents facteurs militent pour un avenir prometteur du génie agro-alimentaire :
- L’expertise du génie agroalimentaire qui est d’abord lié au besoin de nourrir une population ne peut que perdurer dans le temps;
- Ce besoin présent à travers le monde offre un potentiel d’exportation de l’expertise du génie agroalimentaire;
- Un réseau de promotion déjà bien articulé par les ingénieurs du génie alimentaire;
- Une clientèle qui ne peut que s’élargir avec le temps et l’émergence de nouveaux créneaux.
En termes de perspectives, l’avenir du génie agroalimentaire est donc des plus intéressants. Mais, ces perspectives ne peuvent continuer d’être des réalités quotidiennes ou en devenir de nouvelles sans que des efforts de la part des ingénieurs en génie agroalimentaire continuent de se déployer. Ainsi :
- La promotion de la profession doit se poursuivre, voir même s’accentuer;
- La compétence de ceux qui pratiquent la profession se doit d’être maintenue par une formation continue permettant une mise à jour des connaissances aux nouvelles réalités;
- La formation des nouveaux ingénieurs doit aussi toujours être à la fine pointe de ces nouvelles réalités.
Consciente des enjeux associés à l’avenir du génie-agroalimentaire, l’AIAQ a provoqué des discussions à ce sujet lors de l’assemblée générale de ses membres en mai dernier. Je dois vous souligner que j’ai bien apprécié le ton et le contenu des discussions des membres présents à cette assemblée. De ces échanges, est ressorti que l’AIAQ devrait pouvoir s’impliquer au niveau de trois grandes préoccupations :
- Rejoindre, informer, impliquer et augmenter les membres;
- Valoriser l’image de la profession par des actions concrète relatives au champ de pratique et la formation continue;
- Accentuer et pérenniser les sources de financement de l’AIAQ.
Tous les membres de l’exécutif de l’AIAQ ont mis les efforts nécessaires pour que les suggestions de membres présents lors de cette assemblée générale ne restent pas lettre morte. Au lendemain de celle-ci, ils se sont mis à la tâche pour tirer les grandes lignes d’un plan d’action global permettant de supporter le développement du génie agro-alimentaire au Québec. Pour chacune des préoccupations exprimées lors de l’assemblée générale, une liste d’actions à court, moyen et long terme.
Rejoindre, informer, impliquer et augmenter les membres
Court terme
- Mettre à jour la liste des ingénieurs en agroalimentaire pour augmenter nos possibilités de rejoindre nos ingénieurs;
- Les informer du plan d’action de l’AIAQ pour continuer de valoriser l’image de la profession;
- Solliciter l’implication d’une masse critique d’ingénieur pour sa mise en œuvre.
Moyen et long terme
- Mettre à jour la liste des ingénieurs automatiquement par le biais d’un mécanisme entendu avec l’OIQ à partir de ses propres listes;
- Poursuivre les gestes d’information et de sollicitation de l’implication des membres de l’AIAQ;
- Revoir la structure de communication de l’association afin d’augmenter les liens avec les membres.
Valoriser l’image de la profession par des actions concrète relatives au champ de pratique et la formation continue
Champ de pratique
- De concert avec l’OIQ et l’OAQ s’assurer que toutes les clientèles potentielles du génie agricole connaissent davantage l’ensemble du champ de pratique réservé aux ingénieurs en agroalimentaire;
- Être à l’écoute des membres aux prises avec des situations de non-respect du champ de pratique;
- Agir en support aux ingénieurs désireux de dénoncer des situations problématiques.
Formation continue
Sur cette question, l’AIAQ de concert avec la clientèle et ses membres, identifier tous les besoins de formation continue et faire en sorte que :
- Tous les universités concernées puissent fournir un enseignement de manière à former un nombre suffisant de nouveau ingénieur en agroalimentaire;
- Les intervenants concernés rendre disponible pour les ingénieurs praticiens toutes les activités nécessaires de formation continue.
Accentuer et stabiliser les sources de financement de l’AIAQ
Sur le plus court terme
- Augmenter le nombre de membres de l’AIAQ;
- Permettre l’inscription et le paiement en ligne;
- Recruter des membres et/ou des organisations qui pourront supporter l’AIAQ dans l’organisation d’activités d’information ou de formation pouvant générer des profits
À moyen et plus long terme
L’AIAQ devrait pouvoir concentrer ses efforts sur les services à ses membres (ex : information et formation continue). Ses efforts pour générer du financement devraient alors être devenus minimes par rapport aux services qu’elle fournit à ses membres. Étant à un niveau de service apprécié de ses membres :
- Revoir la cotisation en conséquence;
- Pouvoir avoir des membres corporatifs;
- Poursuivre l’organisation d’activité de formation davantage dans un objectif de service aux membres de l’AIAQ et pouvant générer des profits.
Bien sûr, l’AIAQ est ouverte à toutes suggestions des membres qui permettraient de bonifier ces grandes lignes. L’AIAQ est aussi d’avis qu’il faut pouvoir mettre toute l’énergie nécessaire pour livrer la marchandise. Un tel plan ne peut se réaliser qu’en comptant uniquement sur les efforts de son exécutif. Ainsi quatre comités ont été mis en place, chacun présidé par un membre de l’exécutif :
- Communication avec les membres présidé par monsieur Frédéric Pelletier ;
- Champ de pratique présidé par monsieur Pierre Vallée ;
- Formation présidé par monsieur Luc Audet ;
- Financement présidé par monsieur Ludovic Chagnon.
Pour préciser davantage le mandat de chacun des comités et par la suite le mettre en œuvre, l’AIAQ compte sur une implication des membres. Je profite donc de l’occasion pour inviter tous ceux et celles qui sont intéressés s’impliquer dans l’un ou l’autre des comités à communiquer avec monsieur Frédéric Pelletier, responsable des communications (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) avec les membres. Il se chargera de transmettre votre intérêt au responsable concerné.
Nous comptons bien mettre tous les efforts pour que le plus de membres possibles puissent s’impliquer dans chacun des comités dans le courant l’automne et ainsi avoir des comités fonctionnels avant l’hiver.
UN (UNE) PERSONNE RESSOURCE À L’AIAQ
La mise en œuvre de ce plan d’action global nécessitera pour l’AIAQ plus de travail de coordination. À cet effet, l’exécutif a convenu de procéder à l’engagement d’une ressource pour s’acquitter de ces tâches. Il s’agirait d’une tâche équivalente à 1 journée semaine et d’une tâche rémunérée à négocier avec les ou les candidates retenues. J’invite aussi les membres intéressés à communiquer avec monsieur Pelletier.
REVISION DU GUIDE D’ENTREPOSAGE DES FUMIERS
Le guide est en processus de révision, notamment relativement aux critères à prendre en compte pour le béton. L’AIAQ, en collaboration avec l’IRDA a obtenu du MAPAQ le mandat de réaliser ce processus de révision. J’en profite là aussi pour inviter les membres ayant de l’expertise en la matière à transmettre leurs coordonnées à monsieur Pelletier.
Voilà donc ce qui fait le point sur les actions en cours et avenir de L’AIAQ. J’espère que cela sera apprécié des membres. L’avenir du génie agro-alimentaire est très certainement une préoccupation de premier de l’AIAQ. C’est le cœur même sa mission. L’implication de chacun des membres est toutefois indispensable pour mener à terme cette mission. Je sollicite donc la participation du plus grand nombre d’entre vous à la réalisation de ce beau chantier.
Au plaisir.
Stéphane Godbout, président