Ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports
Le financement des programmes de génie agroalimentaire par le Ministère de l'éducation, des loisirs et des sports (MELS) est fondamental pour la formation des futurs ingénieurs dans cette discipline et pour le développement de la profession. Les règles budgétaires de financement des programmes universitaires par le MELS ne sont pas faciles à comprendre car associées à plusieurs documents. Quelques explications sont nécessaires pour les comprendre et saisir les enjeux pour la formation des futurs ingénieurs en agroalimentaire. Le principe de financement est simple. Pour chaque cours que prend un étudiant inscrit dans un programme, l'université reçoit la valeur unitaire (3226 $ / 30 en 2007) multiplié par le nombre de crédits du cours multiplié par le facteur de pondération de la famille à laquelle la discipline du cours appartient. Les 530 disciplines ont été établies en 1983 par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) et ces disciplines ont été regroupées en 11 familles (système CLARDER). Les disciplines de génie, agriculture, foresterie, géodésie, informatique et cie étaient regroupées dans la famille des "sciences appliquées" avec un facteur de pondération de 1,77. Comme ce système créait des distorsions, le MELS et la CREPUQ ont créé en 2000 un comité pour étudier la question. Après six années de travail, ce comité a présenté en 2006 une nouvelle grille qui a été adoptée. Cette nouvelle grille crée 23 familles dont une famille "agriculture, foresterie et géodésie" qui a un facteur de pondération de 5,05, ce qui est une excellente nouvelle. Les 530 disciplines ont été réparties dans ces 23 familles. Aucune nouvelle discipline n'a été créée. Le hic est que le "génie agricole, génie rural" a été classé dans la nouvelle famille "Génie" avec un facteur de 2,11 au lieu de la famille "agriculture, foresterie et géodésie" avec un facteur de 5,05. Le génie alimentaire est considéré comme "autre du secteur ingénierie". Cette situation n'est pas de nature à encourager le développement et la formation dans notre discipline. La question : que doit faire l'AIAQ pour faire changer cette situation et comment doit-elle intervenir?