Retour sur l’Assemblée générale annuelle 2016 et mot du président
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- Catégorie : Bulletin Juin 2016
- Publication : lundi 27 juin 2016 10:21
L’Assemblée générale annuelle (AGA) de l’Association des ingénieurs en agroalimentaire du Québec (AIAQ) s’est déroulée le 11 mai dernier au Centre de recherche et de développement sur les aliments (CRDA) de St-Hyacinthe. Il était précédé d’un mini-symposium en génie alimentaire présenté en collaboration avec la Fondation Initia.
Résumé des activités de l’AIAQ en 2015-2016
En tant que président, j’ai d’abord présenté lors de l’AGA une revue des activités effectuées durant l’année 2015-2016, lesquelles ont été teintées par le plan d’action élaboré l’été dernier. Pour vous rafraîchir la mémoire, il comprenait 8 objectifs :
- Traduction d’une partie de notre site web et intégration avec le concepteur;
- Mise à jour de nos statuts pour favoriser l’inclusion du plus grand nombre d’acteurs en génie agroalimentaire;
- Définition d’une stratégie de promotion et de recrutement;
- Organisation d’une rencontre à l’Université McGill pour présenter l’AIAQ aux professeurs et aux étudiants;
- Concrétisation de la formation sur l’hydrologie en milieu agricole;
- Mettre sur pied un autre mini-symposium en génie agricole;
- Offrir une activité de formation en génie alimentaire;
- Trouver le bon partenaire pour un congrès d’envergure à l’automne 2016.
Depuis la fin 2014, des discussions avaient eu lieu avec le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) pour mettre sur pied un colloque d’envergure après la fermeture du Centre québécois de valorisation des biotechnologies (CQVB). Malheureusement, les tractations n’ont mené nulle part étant donné que l’AIAQ n’était pas certaine d’y trouver son compte et d’obtenir la même synergie qu’avec le CQVB. Dans les faits, l’AIAQ, qui compte seulement sur 6 bénévoles, aurait dû donner beaucoup plus d’heures pour obtenir moins de bénéfices en bout de ligne. L’AIAQ s’est alors tourné en 2015 vers le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et son programme Innov’Action qui permet grâce à l’un de ses volets d’organiser des événements en partie financés. Malheureusement, les règles étant trop restrictives, l’AIAQ a décidé de passer son tour. Au final, les membres de l’Exécutif ont décidé en octobre de concentrer leurs efforts sur de petits événements qui demandent peu de temps d’organisation, mais qui rapportent gros, en attendant une opportunité qui nous permettrait de renouveler l’événement de novembre 2012.
Toujours en octobre, j’ai rencontré les étudiants en génie agroalimentaire de l’Université Laval pour leur présenter l’AIAQ. Une quarantaine d’entre eux y ont assisté. Une rencontre avec la présidente du Regroupement des étudiants en génie agroenvironnemental et alimentaire de l’Université Laval (REGAAUL) a même eu lieu suivant la présentation pour discuter des enjeux des étudiants en génie agroenvironnemental quant aux changements dans leur programme. En effet, elle m’a signifié à ce moment le non-renouvellement du chargé d’enseignement qui donnait six cours dans le programme en raison, semblait-il, d’un manque de fonds. En réaction à ce départ forcé et pour faire suite aux recommandations du Bureau canadien d'agrément des programmes de génie (BCAPG) sur le manque d’environnement dans le programme, le comité de programme a décidé : (i) de retirer certains cours du cheminement régulier (« Environnement des bâtiments agricoles », « Constructions agricoles » et « Tracteurs et systèmes hydraulique ») pour devenir des cours à option « fantômes » étant donné l’absence de personnel qualifié pour offrir la formation; et (ii) d’augmenter le nombre de crédits de cours en agroenvironnement (« Drainage », « Irrigation » et « Projet d’ingénierie »).
Suivant cette rencontre, un entretien avec le doyen de la Faculté des sciences d’agriculture et d’alimentation (FSAA) de l’Université Laval a été demandé. Ainsi, Pierre Vallée et moi avons rencontré Jean-Claude Dufour le 24 novembre 2015. Il nous a confirmé à ce moment la tentative de créer un nouveau département en 2013 qui aurait été financé conjointement avec les facultés de foresterie et de sciences et génie étant donné des préoccupations communes (gestion de l’eau, machinerie, etc.). Malheureusement, cette initiative avait avorté en raison du vote défavorable des professeurs en génie agroalimentaire. Selon les dires du doyen, les relations avec le Département des sols et de génie agroalimentaire sont excessivement tendues. La vision et la volonté de changement du décanat ne correspondent pas à celles du département. En fait, celui-ci préfère carrément le statu quo. Peu d’alternatives s’offrent maintenant au doyen et aux étudiants pour faire bouger les choses. Le premier désire maintenant attendre les départs à la retraite pour engager de jeunes professeurs dynamiques, alors que les seconds ont été invités à rédiger des évaluations de cours négatives pour que la direction de l’Université Laval puisse intervenir. Du côté de l’AIAQ, on est à regarder les options disponibles avec le MAPAQ pour voir ce qu’on peut faire.
Quelques jours avant la rencontre avec le doyen avait lieu le symposium sur la valorisation des résidus agroalimentaires en collaboration avec l’IRDA qui a attiré près de 70 personnes. Un résumé plus exhaustif a été fait dans le bulletin de janvier.
En décembre dernier, nous avons mis en ligne une partie de notre contenu web en anglais pour tenter un rapprochement avec des ingénieurs agroalimentaires anglophones ou les étudiants de l’Université McGill. Cela a d’ailleurs mené à une rencontre avec le Département du génie des bioressources en février où une trentaine d’étudiants et trois professeurs sont venus découvrir les raisons d’être de l’AIAQ présentées par Henriot Sabourin, Patrick Brassard et moi. Un élément important est ressorti de cet événement : les étudiants désireraient avoir des échanges avec leurs semblables à l’Université Laval. Avec l’aide de la directrice du département, un mini-symposium a été organisé avant l’AGA sur le génie alimentaire pour tenter un rapprochement entre les deux universités.
En début d’année, le Club d’expertise de l’Université Laval a mandaté l’AIAQ et le REGAAUL pour tenter de rédiger une mise en situation en génie agroalimentaire. La classe n’a finalement pas eu lieu étant donné que le problème était trop élaboré et ne pouvait se résoudre en moins de 10 minutes par des étudiants majoritairement en agronomie. Malgré tout, un contact a été établi entre nos organisations et nous espérons nous reprendre l’an prochain. À la fin de janvier, l’AIAQ a aussi commandité et participé au Colloque agronomique, agroéconomique et agroenvironnemental de la FSAA.
En mars et avril se tenait le cours de formation continue en hydrologie sur lequel l’AIAQ travaillait depuis bientôt 2 ans pour combler un besoin chez nos membres. Le cours a été un tel succès que près de 80 personnes y ont participé et, en raison de l’apport du MAPAQ, cela a permis de dégager environ 10 000 $ de profit pour l’AIAQ. L’association compte réinvestir cette somme dans les prochains cours qu’elle organisera.
À la fin d’avril, l’AIAQ a mis sur pied la première étape de sa stratégie de promotion. De nouveaux dépliants de l’AIAQ ainsi qu’un stylo en carton recyclé à l’effigie de l’AIAQ ont été distribués lors de l’AGA. L’AIAQ a aussi fait produire une bouteille d’eau et un sac à lunch à faible coût pour remettre en remerciement aux conférenciers de nos événements.
En début mai, une lettre a été envoyée au service juridique de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) pour les aviser que la Financière agricole ouvrait un programme de financement de certaines infrastructures agricoles (bâtiments, drainage, etc.) sans qu’aucun plan ne soit exigé par un ingénieur. L’OIQ nous a déjà prévenus que des suites allaient être données à ce propos, surtout qu’il travaille intensivement depuis 1 an sur un dossier drainage.
Modifications des statuts, élections et changement d’adresse
Cela termine le résumé de ce qui s’est dit lors de l’AGA sur les activités de l’AIAQ. Après l’approbation du rapport du trésorier, Patrick Brassard a présenté des modifications aux statuts de l’AIAQ ajoutant maintenant une nouvelle possibilité de membres : le membre partenaire. Ce dernier est un professionnel de l’agroalimentaire qui partage nos valeurs, s’intéresse à notre mission et désire participer à nos événements à moindre coût. Le membre partenaire paie la même cotisation que le membre régulier, mais n’a tout simplement pas droit de vote. Par la même occasion, il est maintenant possible pour des étudiants d’autres programmes en agroalimentaire de devenir membre étudiant de l’AIAQ. Ce changement répond à une demande qui nous avait été faite lors du Congrès international sur le génie alimentaire de juin 2015 à Québec où des étudiants en génie chimique et en sciences des aliments auraient aimé devenir membres. De plus, cela permettra à des retraités non-inscrits au tableau de l’OIQ de rester membres de l’AIAQ.
L’AGA s’est poursuivie avec les élections de trois des six administrateurs. Pierre Vallée, qui œuvrait depuis 4 ans comme membre de l’Exécutif, a décidé de se retirer pour vaquer à de nouvelles occupations de retraité. J’aimerais le remercier profondément pour tout le travail accompli. Sous sa gouverne, l’AIAQ a repris du poil de la bête, passant de 60 à 120 membres. Il a été l’un des instigateurs du colloque en 2012 et de la nécessité de travailler sur la protection de notre champ de pratique. L’AIAQ lui doit donc beaucoup. À sa place, l’AGA a élue Mme Alfa Arzate, consultante en génie alimentaire. L’Exécutif de l’AIAQ voit d’un bon œil l’arrivée d’une seconde personne en génie alimentaire pour épauler Henriot Sabourin. MM Godbout et Brassard ont été réélus.
Finalement, l’AGA a voté en faveur d’un changement du siège social de l’AIAQ. Ordinairement, il était représenté par l’adresse du président. Comme j’ai occupé plusieurs emplois dans la dernière année et que le courrier est davantage adressé au trésorier, il a été convenu que l’adresse de l’AIAQ serait maintenant le Complexe scientifique au 2700, rue Einstein à Québec, où plusieurs des membres de l’Exécutif travaillent.
Portrait de l’AIAQ en 2016-2017
Le 13 juin se tenait la première rencontre de l’Exécutif suivant l’AGA. La première étape a été d’attribuer les différents postes à chacun des membres. Votre comité exécutif pour la prochaine année ressemblera donc à ceci :
- Président : Sébastien Fournel;
- Vice-président, génie agricole : Stéphane Godbout;
- Vice-président, génie alimentaire : Henriot Sabourin;
- Trésorier : Joahnn Palacios;
- Secrétaire : Patrick Brassard;
- Administratrice : Alfa Arzate.
L’Exécutif a ensuite traité des défis pour la prochaine année : la poursuite de la protection du champ de pratique en compagnie de l’OIQ, la formation à l’Université Laval, l’organisation d’évènements de formation continue, le renforcement de la promotion de l’AIAQ et l’amélioration des communications. Ces différents sujets comportent un responsable parmi les membres du comité exécutif et chacun d’eux a le devoir de prendre l’été pour réfléchir à un plan d’action pour septembre. Je peux d’ores et déjà vous dire que l’AIAQ est en discussion avec le MAPAQ pour organiser un second cours de formation continue pour l’automne sur la conception de structures légères en bois. Ce cours viserait à mettre à jour les connaissances des ingénieurs agroalimentaires et à combler en partie le vide laissé dans nos universités. À suivre…
Je vous souhaite à tous, chers membres, un bel été !
Sébastien Fournel, ing., Ph. D., président de l’AIAQ